Detail du projet

Appropriation de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de la République Démocratique du Congo par les Administrations centrales & provinciales

La RDC est dotée d’environ 152 millions d’hectares des forêts humides (10 % de l’ensemble des forêts tropicales du monde et 67% du territoire national). Cette superficie représente plus de 60% des forêts du Bassin du Congo, qui est la deuxième plus vaste forêt tropicale de la planète. A cet énorme massif forestier s’ajoutent des vastes étendus de tourbières, couvrant 101.500 km² du territoire national. En tant que propriétaire et gardienne d’un potentiel environnemental recherché par le monde pour faire face aux enjeux du changement climatique, la RDC présente ses forêts, ses tourbières, ses mangroves, ses ressources en eaux douces et ses minerais stratégiques comme une « réponse naturelle » aux problèmes du climat. Les forêts de la RDC séquestrent environ 24,5 Gigatonnes de Gaz à effet de serre (GES) quotidiennement, dont les ¾ sont concentrés sur 43% de la superficie du pays.[1]

Malgré cela, le pays reste toujours vulnérable aux effets néfastes du changement climatique et en demeure victime, au regard notamment des dernières inondations dans plusieurs régions du pays.

En effet, les recherches ont démontrées que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et ont plus que doublé depuis 1990. Ces émissions entrainent le réchauffement mondial qui est à la base des modifications durables de notre système climatique, et fait peser une menace aux conséquences irréversibles si nous n’agissons pas tout de suite[2].

Face à la nécessité d’action, le pays a révisé sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) en 2021, afin de définir sa contribution à l’Accord de Paris sur le Climat, en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Cet engagement a l’avantage de placer le pays au cœur des enjeux climatiques de la planète en tant que pays solution.

A travers la mise en œuvre de sa CDN, la RDC envisage devenir un pays émergeant à l’horizon 2030 et ce, dans une vision de développement vers une économie de plus en plus décarbonnée.[3] C’est dans cette perspective que l’implication de tous les acteurs clés, en particulier les administrations et les entités responsables du budget national (Parlement), est déterminante dans la réussite du processus. La mise en œuvre de la CDN de la RDC est basée donc sur le respect du principe d’inclusivité, en vue de favoriser la prise en compte des considérations et la contribution de l’ensemble des parties prenantes tant au niveau national que provincial et local.

En dépit de toutes ces intentions, il est constaté que plusieurs acteurs stratégiques importants (Parlement, Administrations sectorielles, entités provinciales, etc.), ne contribuent que faiblement à la mise en œuvre de la CDN, ainsi qu’au suivi de l’atteinte de ses objectifs. Or, la question de 

contribution effective et efficace de ces entités en faveur de la population généralement impactée par la mise en œuvre des engagements climatiques de la RDC aux processus d’élaboration et au suivi de la mise en œuvre des plans nationaux sur le climat et autres plans sectoriels, est clé afin de s’assurer que ces ambitions soient à la fois acceptables pour les populations et, au-delà, qu’elles s’inscrivent dans une trajectoire de développement durable bénéfique à l’ensemble des acteurs de la société congolaise.

Cette situation est particulièrement tributaire d’un faible engagement de ces structures sur des questions en lien avec la CDN. Les barrières à l’appropriation des enjeux évoqués réfèrent donc à différents enjeux tels que la faible connaissance sur les effets du changement climatique mais également à la méconnaissance des processus, objectifs et interlocuteurs de la CDN.

Au point que de nombreux acteurs opérationnels, y compris les plus influents, ne sont pas toujours conscients de leur contribution à la mise en œuvre de la CDN. Une autre part peut-être attribuée à l’absence de planification et de coordination des initiatives d’intervention dans la mise en œuvre de la CDN par les acteurs précités. Pourtant, dans le document actualisé de la CDN[1], il est indiqué que ces acteurs auront un grand rôle à jouer et seront invitées à participer à des activités liées à la mise en œuvre de la politique et de la loi sur les changements climatiques, le renforcement des capacités et la production/collecte de données et d'informations pertinentes pour le fonctionnement du système MRV et les inventaires de GES.

Il apparait donc un réel besoin d’accès à l’information de ces parties prenantes sur les notions de la CDN, en perspective notamment à une appropriation efficace du processus et une participation effective dans sa mise en œuvre.

C’est dans ce contexte que l’ONG congolaise « Juristes pour l’Environnement au Congo », JUREC en sigle, a développé ce projet afin de contribuer à une appropriation effective de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de la RDC par les acteurs stratégiques et opérationnels que sont le Parlement, les administrations, etc.

Objectifs général et spécifiques

L’objectif principal de ce projet est de favoriser une appropriation du processus de la CDN par les acteurs stratégiques et opérationnels en RDC (Parlement, Administrations sectoriels, Provinces, etc).

Il sera spécifiquement question de (d’) :

  • Echanger sur la CDN pour une meilleure appropriation de la CDN par les acteurs stratégiques et opérationnels ;
  • Décrire le rôle des différentes parties prenantes (Parlement, Ministères et entités provinciales), dans la lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre de la CDN en RDC (planification, exécution suivi de mise en œuvre des actions climatiques et de développement);
  • Accompagner les parties prenantes concernées dans la préparation et la mise en œuvre des actions liées à la CDN en RDC.

Période/durée

L’exécution de ce projet est pour une durée de 8 mois

Localisation

Equateur, Kasai, Kongo Central, Lualaba, Sud-Ubangi

Partenaires

L’Ambassade des Pays-Bas en République Démocratique du Congo


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