La Plateforme Intergouvernementale scientifique et politique sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques (IPBES) a été créée en 2012 sous les auspices du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE), de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). L’IPBES a pour mandat principal de synthétiser les connaissances les plus récentes sur la biodiversité, les écosystèmes et leurs contributions au bien-être de l’humanité, ainsi que les outils et méthodes pour protéger et utiliser durablement ces ressources naturelles vitales. 

Pour y parvenir, l’IPBES tient ses sessions plénières chaque année, dont la 10ème s’est tenue du 28 août au 02 septembre 2023 à Bonn, en Allemagne. En outre, l’IPBES établit régulièrement un programme de travail dont la mise en œuvre requiert l’implication de diverses parties prenantes aux domaines diversifiés, notamment des scientifiques et chercheurs, des praticiens des secteurs public et privé, des Organisations Non Gouvernementales (ONG), de la Société Civile, des détenteurs de savoirs autochtones et locaux et des points focaux.

Dans ses attributions, l’IPBES produit également des évaluations de la biodiversité et des services écosystémiques, dont les évaluations globales, les évaluations régionales et les évaluations thématiques. Après l’adoption du rapport d’évaluation sur les espèces exotiques envahissantes et leur contrôle, plusieurs autres évaluations sont actuellement en cours, dont l’évaluation sur les entreprises et la biodiversité, l’évaluation sur le lien entre la biodiversité, l’eau, l’alimentation et le climat, etc.

L’Afrique étant riche en biodiversité, sa population dépend fortement des ressources naturelles pour assurer sa subsistance. Cependant, le continent fait face à des défis non négligeables, liés notamment aux modèles de gouvernance favorisant la dégradation des écosystèmes, notamment suite à l’inadéquation des politiques de conservation fondées sur la science, à des insuffisance en matière des connaissances scientifiques sur l’état de la biodiversité, et au manque d’intégration des connaissances existantes, en particulier les savoirs autochtones et locaux dans la conception des stratégies de gestion de la biodiversité et le processus de prise de décisions.

Pour renverser cette tendance, le Projet « Développement des Capacités des Experts en Biodiversité et Services Ecosystémiques en Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est » CABES) a été initié par le Centre de Recherche sur le Développement (ZEF) de l’Université de Bonn (Allemagne)  et mis en œuvre avec l’appui financier de l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI) du Ministère allemand de l’Environnement, Conservation de la Nature, nucléaire et Protection des Consommateurs (BMUV) et le concours de plusieurs institutions, à savoir :   Coknow Consulting (Allemagne) ; le Centre mondial de Surveillance de la Conservation du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (UNEP-WCMC, Royaume-Uni) ; le Centre de Service Ouest-Africain sur le Changement Climatique et l’Utilisation Adaptée des terres (WASCAL, Burkina Faso) ; le Centre d’Excellence Africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture durable (CEA-CCBAD) de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire) ; le Centre et Réseau Régional pour l’Environnement de la Corne de l’Afrique (HoAREC-N, Ethiopie) ; et la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA/UNILU) de l’Université de Lubumbashi (République Démocratique du Congo).

C’est dans ce contexte que « Juristes pour l’Environnement au Congo » (JUREC) a été identifiée par la FSA/UNILU comme partenaire local d’exécution de ce projet en RDC qui vise à développer et renforcer la capacité des professionnels des domaines relatifs à la biodiversité en Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est, pour leur participation à la Plateforme intergouvernementale Science-Politique sur la Biodiversité et les Services écosystémiques.

Objectifs général & spécifiques

Ce projet poursuit les objectifs ci-après :

• Eclairer les processus décisionnels nationaux dans les milieux de multiples groupes de parties prenantes, dont les chercheurs, les praticiens des secteurs public et privé, ainsi que les ONG, les détenteurs de savoirs locaux, les femmes et les points focaux nationaux de l’IPBES dans les pays cibles ;
•  Mettre en place un réseau de plateformes science-politique afin de contribuer à la mise en œuvre des programmes de travail continus de l’IPBES aux niveaux national, sous-régional et régional ;
• Former des scientifiques, chercheurs et facilitateurs en début de carrière à la gestion des interfaces Science-Politique

Période/durée

Le projet CABES s’exécutera de 2022 à 2025

Localisation

Le projet est exécuté dans la sous-région d’Afrique Centrale, particulièrement en RDC.

Partenaires 

Centre de Recherche sur le Développement (ZEF), l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI),  Coknow Consulting (Allemagne), Centre mondial de Surveillance de la Conservation du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (UNEP-WCMC), le Centre de Service Ouest-Africain sur le Changement Climatique et l’Utilisation Adaptée des terres (WASCAL), Centre d’Excellence Africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture durable (CEA-CCBAD) de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Centre et Réseau Régional pour l’Environnement de la Corne de l’Afrique (HoAREC-N) et la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Lubumbashi